LA NUIT
La nuit, temps de repos ou de frisons Sortent de ma peau toutes mes émotions
Masquées, les odeurs et les couleurs Restées, les malheurs et les douleurs
Larmes cachées par le néant de la nuit Larmes versées qui coulent sans bruit
Mais la nuit ne dure pas, bientôt pointe le jour Qui lui ne cache pas les dégâts de l’amour
Je suis comme le vampire, le jour je le crains Je vais devoir mentir et dire que je vais bien
Tiraillé par ce mal, cet amour qui me ronge Mitraillé par ses balles, dans la douleur je plonge
Mais elles ne me tuent pas, à mon grand désespoir Elles font juste les dégâts de mille lames de rasoir
Je dois attendre la nuit, où je pourrai me cacher Où je pourrai sans bruit, laisser ces larmes couler
La nuit est mon refuge, plus besoin de ce masque Pour lequel on me juge, sans savoir ce qu’il cache.
J.R
|